Le piège électrique est positionné entre deux ruches, avec un cadre de miel pour appât. PHOTO A. A.

Une harpe contre le frelon asiatique – Sud-Ouest du 30 octobre 2014

Sud-Ouest – 30 octobre 2014

« L’Association anti-frelons asiatiques vient d’acquérir une harpe électrique pour piéger l’insecte à l’entrée des ruches.

Dans les jardins de la commune, le frelon asiatique (vespa velutina) est devenu un insecte assez courant qui ne devient indésirable que lorsqu’une colonie y installe son nid. Les pièges fournis par les services communaux sont utilisés pour éliminer les spécimens importuns.

Pour les apiculteurs, par contre, c’est un véritable fléau qui s’attaque aux ruches et constitue un prédateur majeur des ouvrières. Sur le secteur, ils se sont regroupés en Association anti-frelons asiatiques (AAFA), véritable unité de combat qui intervient régulièrement pour détruire les nids signalés par les propriétaires. Cette destruction est réalisée dans le respect de l’environnement, c’est-à-dire sans pesticide, mais du dioxyde de soufre. Avec le piégeage sélectif de printemps, avant que les reines ne soient fécondées et n’installent leurs colonies, c’est un moyen de réduire la prolifération de ce nuisible, mais non de la stopper.

Protection des colonies

Le souci principal des apiculteurs reste cependant la protection rapprochée de leurs colonies, que les frelons viennent assiéger pour y prélever des abeilles, contraignant ces dernières à la défense de la ruche au détriment de la collecte du pollen et donc de la production de miel. Les animateurs de l’AAFA ont eu connaissance il y a quelques semaines des travaux d’un apiculteur des Landes, également ingénieur, Didier Robert, qui travaille depuis plusieurs années à la conception d’un piège à frelons. Ils ont pu ainsi acquérir un des prototypes de la dernière génération de ce piège et le mettre en action dans la propriété de Jacques Vaillant, rue de la Faïencerie. Le prototype va donc être testé et amélioré si besoin.

Routes aériennes précises

Le principe du piège, qui doit rester aussi inoffensif que possible pour toutes les autres espèces vivantes, consiste en une « harpe » électrifiée dont l’espacement des « cordes » est sensiblement identique à l’envergure d’un frelon. Dans ces cordes passe un courant continu à très haut voltage mais à faible intensité générant entre elles une différence de potentiel fatale aux frelons.

Reste à l’apiculteur à disposer le piège après avoir observé le comportement du frelon à l’approche des ruches ; celui-ci est non seulement véloce mais également furtif ; il suit des routes aériennes précises que l’apiculteur doit identifier pour définir sa stratégie de positionnement de la harpe.

André Antoine »

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